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mardi 16 avril 2024

NEUFCHATEAU (88) - Hôtel d'Houdreville (Extérieur)

 Au cœur de la ville de Neufchâteau, l'œil averti aura repéré une demeure d'exception :

l'Hôtel d'Houdreville, construit à partir de 1520 environ.

Il se trouve aussi au-dessous d'une ancienne cave gothique du XVe siècle,

que vous pouvez découvrir, en cliquant ici.


Jean Mengin, dit Houdreville, riche marchand de grains, fait l'acquisition
de la maison de ses parents en 1545.

Il décide alors d'entreprendre des travaux de modernisation et d'agrandissement.

Mais comme le couvent des Cordeliers est tout proche, il se heurte
aux religieux qui voient d'un mauvais œil ces travaux.

Une série de procès s'ensuivent !


Les travaux seront quand même entrepris à partir de 1578 et achevés en 1582
pour le bâtiment principal et en 1594 pour l'escalier intérieur.


Les façades extérieures de l'Hôtel d'Houdreville ressemble à celles de
l'Hôtel d'Haussonville à Nancy (à découvrir aussi en cliquant ici)



Le portail d'entrée monumental présente des colonnes cannelées et chapiteaux corinthien
inspirées de l'Antiquité ; celles-ci soutiennent un entablement à décors de feuillages,
de palmes et de cartouche ovoïde jadis peint des armoiries du propriétaire.

Entre les colonnes et sous l'entablement figure un arc en plein cintre dont les
écoinçons sont décorés de grandes feuilles végétales.










Un autre portail situé sur la façade latérale est plus rustique ; en plein cintre, il présente
des piédroits et une voussure à décor de pointes de diamants.

Au-dessus de la clé d'arc armoriée figure le portrait présumé de
Jean Mengin dit Houdreville.




Depuis le second portail latéral on accède à la cour intérieure
en empruntant un passage charpenté.


Des portes en plein cintre, dont une est murée, 



La cour intérieure conserve des fenêtres à meneaux, une porte d'accès
à l'escalier renaissance et un remarquable puits.






La porte d'accès à l'intérieur où se trouve l'escalier est richement décorée avec ses
piédroits à cartouches et oves, soutenant un entablement ajouré d'un oculus
entouré de rinceaux et de feuilles végétales.







Le puits rond a été remblayé mais conserve tout de même une demie coupole
surmontée d'un guerrier, Saint-Victor.


La découverte de l'escalier renaissance se fera dans un prochain article !
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vendredi 12 avril 2024

LIGNY-EN-BARROIS (55) - Eglise Notre-Dame des Vertus

Au cœur de la ville de Ligny-en-Barrois, trône une église gothique dédiée

à Notre-Dame des Vertus et dont la construction remonte à 1552.


L'édifice actuel a remplacé une église paroissiale plus ancienne,
des XIIe-XIVe siècle, détruite en 1544.

Encore empreinte des codes architecturaux du gothique flamboyant,
l'église de Ligny-en-Barrois présente naturellement des
éléments de la Renaissance.







Passées les portes de la façade occidentale, on découvre un vaisseau associant une nef 
accostée de quatre bas-côtés ; l'ensemble est voûté sur croisées d'ogives gothiques.


De grandes arcades en plein cintre permettent de passer de la nef au bas-côtés.





Les travées des bas-côtés sont séparées par des arcs brisés.









Têtes d'angelots supportant le départ de nervures d'une voûte






L'ensemble de l'édifice est voûté sur croisées d'ogives gothiques.








Voûte à croisées d'ogives, liernes et tiercerons... et clefs fleuronnées




Le chœur semi-circulaire présente un voutement en étoile, des fenêtres à lancettes doubles,
à l'intérieur desquelles prennent places des vitraux du XIXe siècle.




Chapiteaux gothiques flamboyants à décors de feuillage

Saint-Crépinien

Sainte Barbe

Sainte Catherine d'Alexandrie

Fenêtre du chœur présentant les vestiges de vitraux du XVIe siècle



Dans le chœur, des consoles sculptées d'anges aux ailes déployées
supportent soit le départ d'une colonne semi-circulaire
ou des statues de saints.








Les fenêtres des bas-côtés et du transept sont ornées de vitraux
allant du XVIe siècle au milieu du XXe siècle.








Apothéose de Pierre de Luxembourg (1548)














Orgue du XIXe siècle


La chaire à prêcher, réalisée dans du bois de chêne en 1713, présente des panneaux
montant la Présentation du Christ au Temple, le Mariage de la Vierge,
la Nativité, la Visitation...










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